L’art-thérapie comme un chemin des larmes à la joie ? Mais oui bien sûr ! Comme tout soin, l’art-thérapie peut être un chemin de larmes, mais des larmes saines et salvatrices, des larmes qui libèrent, qui dégagent les ronces, les douleurs, les casseroles, et qui ouvrent l’accès à cette plénitude heureuse qui n’attend que nous à l’intime de nos coeurs…Du courage pour briser les chaînes oui il en faut, mais retrouver peu à peu et de plus en plus cette joie unique profonde et pleine, n’est-ce pas tout simplement vital ?
Une émotion vitale!
La joie, cette émotion agréable et profonde. Que c’est bon ! On en a tous besoin non ? En ce moment, au creux brumeux de l’hiver, au creux fatiguant des virus, en ce moment et à tous les instants de nos vies ; On a besoin de trouver des occasions de se réjouir, de sourire, de rire, d’être en liesse.
Quand on va chercher la définition de la joie on ne peut pas ne pas être emporté par le désir de la ressentir ! : sentiment exaltant de plénitude qui affecte l’être entier. ET ben ! Une plénitude dans l’être entier ! impressionnant et plus qu’enthousiasmant non ? On touche un absolu dans cet état émotionnel, notre être entier est positivement rempli. Mais où est elle donc cette émotion que j’en fasse un plein, que je m’en fasse des réserves, que je m’y repose, que je m’en recharge ?
Se trouve-t-elle est dehors et il faudrait pour l’attraper partir à la chasse en courant avec un grand filet à papillons ? Comment trouver cette joie ?
Quelle place pour la joie dans le soin?
Au fil de mon chemin d’art-thérapeute en herbe, je m’interroge régulièrement sur la place et l’importance de la joie dans le soin. Le soin, en l’occurrence par ce puissant moyen qu’est l’art-thérapie, ça n’est pas toujours facile, ni pour le soigné ni pour le soignant. Le processus du soin peut être pour l’un comme pour l’autre laborieux, douloureux par étapes.
Laisser remonter les abîmes de nos traumas et de nos détresses, ça n’est pas une croisière en mer douce et calme, mais c’est en tous cas pour moi un évident accès progressif à la liesse. Parce que le soin nous fait traverser nos brumes et nos tempêtes, c’est un chemin qui nous permet de rejoindre peu à peu cette joie intime et profonde, cette joie personnelle (qui nous attend au cœur de nous-mêmes.
Si j’esquisse le début d’un sourire intérieur, que je me l’offre à moi-même, un sourire à peine visible, juste pour soi, quelque chose déjà se fait, quelques étincelles de cette joie profonde commencent à remonter comme des petites bulles de plénitude. Pas une joie ultra expansive, exubérante, qui pétarade dans tous les sens, mais déjà une douceur, un apaisement…parce que la joie avant d’être pleine se décline en tout un tas d’émotions comme un soleil et ses rayons…
La joie d’être
L’art-thérapie pour moi est un moyen impressionnant, mine de rien, de rejoindre cette joie intime parce qu’elle offre un espace et un temps pour être vrai. Parce que se soigner c’est se libérer de nos fausses images pour nous avérer à nous-mêmes, petit à petit, accompagnés. C’est un chemin puissant de vérité donc de liberté, qui nous rend les clés de nous-mêmes en fait, et qui nous ouvre l’accès à cette joie d’être librement qui on est, cette joie unique, qui irradie ensuite tout autour de nous !