Pas de contrainte, pas de mauvaise ni même de bonne note, pas de recherche de résultat, pas d’exigence d’efficacité, le rêve non ?  L’art-thérapie, en offrant cet espace de liberté créative dans un environnement de rêverie gratuite, offre un chemin de sortie aux traumas profonds, apaise, et soigne. Mais rêvons donc !

Vous avez fait de beaux rêves cette nuit ?

Vous souvenez-vous du petit Nemo et du monde des rêves?

Plongez-vous régulièrement dans le dictionnaire des rêves?

C’est un rêve-  je rêve en plein jour-  non mais je rêve !- il rêve la bouche ouverte celui-là – j’en rêve depuis toujours- faut pas rêver quand même…

Mais oui, comme Nemo, rêvons ! Rêvons un maximum, rêvons la nuit, rêvons le jour ! Le rêve, non seulement celui que nous faisons en dormant mais également dans le sens de la liberté créative.

Voilà ce qu’offre l’art-thérapie : un environnement de rêverie dans lequel le patient se sent bien, apaisé, accueilli, sécurisé.

Un environnement de rêverie dans lequel il se sent libre d’être tel qu’il est, dans lequel il a le droit d’être en l’état, avec tout ce qu’il ressent, tout ce qu’il porte, ce qu’il arrive à dire et ce qu’il tait.

Rêver soigne

Et parce qu’il se sent bien dans cet espace de rêverie libre, alors son identité peut se déployer, se révéler, à l’abri de toute forme d’attente, de tout programme et de résultat.

Comme on a besoin de sortir de la performance, de la pression du souci de perfection, de la culpabilité du faire et de l’archi-faire ! Mais oui, on a besoin de répit, de liberté, on a besoin de rêver ! 

On a tous, ou presque tous, nous les quadras, les quinquas, mais à tous les âges, grandi dans une certaine pression du résultat. On nous demande de devenir quelqu’un avant même de commencer à l’être. Il faut être doué, il faut réussir, il faut être efficace pour se faire une place en ce bas monde. On oublie juste que l’essence est dans l’être.

Etre juste dans l’instant, être comme on est, être tout court !  N’est ce pas un rêve?

Rêve et liberté d’être

Moi, je rêve d’un monde dans lequel on puisse s’octroyer cette liberté de rêver sans culpabiliser de ne pas être rentable, de ne pas gagner des galons, de ne pas remplir des cases. Oui bien sûr on a nécessairement des choses à faire, on est actifs, on a des contraintes quotidiennes à assumer, mais im me parait tellement vital de trouver ou de re-trouver un plaisir sain dans ces activités, pour ne pas être dans l’activisme forcené mais dans une certaine gratuité qui respecte notre 1er réel besoin qui est d’ETRE. Le rêve !!

Rêve et créativité

Le rêve, cet état de conscience modifiée, libère la créativité.  Et les zones traumatisées, grâce à cet environnement de rêverie, en confiance avec le thérapeute, peuvent remonter dans l’œuvre. Pas besoin de mots, pas besoin de grands raisonnements, même pas besoin de penser. Juste se laisser aller à rêver et les résistances tombent, et les émotions sortent, et la souffrance, qui est parfois extrêmement profonde, peut alors émerger, peut venir au jour…, et le soin peut avoir lieu…

Soyons des rêveurs !