Nous sommes tous amenés à traverser des deuils de toutes sortes au fil de la vie. Frustration, séparation, vente d’une maison, perte d’un boulot, décès d’un proche….Faire son deuil est un processus psychologique marqué par des étapes, un travail émotionnel intense, qui réclame d’être accompagné, soutenu, consolé, entre amis et en art-thérapie !
Vous comme moi, nous sommes, tous au fil de la vie, amenés à vivre des frustrations, une perte, des séparations, un décès, et devoir en faire notre deuil…Faire son deuil, c’est tout un programme autrement impactant que faire son lit, faire son beurre ou son timide. C’est un lent et douloureux processus ! Douloureux bien sûr, c’est le sens même même du mot deuil qui vient par son étymologie du verbe dolere, Ce verbe latin signifie souffrir.
Les deuils sont multiples au cours de la vie
Le deuil c’est à la fois la mort d’un être cher et l’affliction qui en découle. Ce sont aussi les rituels à respecter et à concrétiser à la suite du décès. C’est également une période, un temps : on porte le deuil…Enfin, c’est le processus psychologique évolutif, que l’on appelle aussi le travail de deuil. Faire son deuil par extension s’applique à toute forme de perte ou de frustration. C’est le deuil d’un boulot perdu, d’un amour déçu, d’une maison vendue, du nid vidé. C’est celui d’un rêve irréalisable, d’une croyance utopique, d’une nostalgie planante…Finalement c’est un état très fréquent! Que nous en soyons conscients ou peu ou pas, nous sommes très fréquemment dans ce travail de deuil à l’égard de petites ou de grandes pertes. Ce travail est sacrément énergivore au niveau psychique, émotionnel et corporel !
Les sept étapes du deuil
Le deuil se réalise en une série de passages. On en compte 7 du choc à la reconstruction. Après le choc vient le déni, par mécanisme de défense ( non ça n’est pas arrivé, je vais me réveiller, et tout ira bien..). S’ensuit un temps de colère liée à l’incompréhension, à l’impuissance face à ce réel douloureux. Le travail se continue avec la tristesse, voire la dépression. Ce temps des larmes est nécessaire et sain. Il permet d’ évacuer la peine. Puis vient le temps de la résignation, « c’est comme ça », comme un temps de remise des armes. Puis l’acceptation, ce lent accueil de la réalité, du manque, de l’impossibilité de comprendre avec sa raison. Enfin la reconstruction.
Des symptômes corporels à accompagner
Ce tsunami d’émotions successives déclenche dans notre corps des symptômes de fatigue, de pertes d’appétit, de troubles digestifs, de baisse du système immunitaire, de sensation de froid, une grande lourdeur générale corporelle…Ces étapes du deuil quel qu’il soit réclament un accompagnement, affectif. Par l’entourage bien sûr, mais également psychique par des thérapies adaptées. L’art-thérapie offre un espace pour porter, aider, rassurer, soigner, envelopper, écouter, sur ce chemin vers la reconstruction. Que le deuil se fasse le plus sereinement possible, le plus en conscience possible, pas après pas…
Vivons ces périodes de deuil dans la consolation du soin, entourés, accompagnés. Nos bras, nos cœurs, entre amis, ou en thérapie sont faits pour ça !